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Matilda Ancora
L’École inclusive, l’école de tous les possibles
Quand la crise sanitaire rend les possibles impossibles !
Article mis en ligne le 21 août 2020

par Charles De Clercq

Présentation : Le but de ce documentaire est non seulement de se familiariser avec la philosophie de l’école inclusive, mais aussi de donner l’envie d’y réfléchir !
Il s’agit de susciter l’engagement au travers d’exemples concrets, en instaurant progressivement la démarche d’une école inclusive qui se veut créative afin de laisser la liberté d’exprimer tout le potentiel inhérent à chaque intervenant.
Qu’il s’agisse du professeur, du parent, de l’élève ou du CEFES...
Montrer le travail sur les compétences de l’enfant et ce qu’il est amené à compenser, faire comprendre que l’on ne le guérit pas mais qu’on l’aide à dépasser ses difficultés, fait partie du challenge de ce documentaire. (source ; c’est nous qui soulignons)


Le film documentaire a toujours des difficultés à trouver une place dans les possibilités de vision, sauf dans des festivals dédiés (par exemple Millenium) ou à la télévision. Sans compter que ce genre cinématographique souffre d’un handicap car, n’étant pas de fiction et de divertissement, il suscite rarement l’enthousiasme.

Matilda Ancora est journaliste, chroniqueuse et, depuis l’an dernier, réalisatrice d’un moyen-métrage « L’École inclusive, l’école de tous les possibles ». Un film qui aurait dû se voir offrir cette année une visibilité en festivals. Hélas, le virus SARS-Cov2 en a décidé autrement et les mesures sanitaires ont notamment obéré le secteur de la culture. Et dans celui-ci, s’il y a bien quelque chose qui est « culturel » c’est le genre documentaire. Dans le cas présent, il s’agit de s’ouvrir à l’école inclusive.

Ce concept d’inclusivisité (j’invente le terme) est connu. Ainsi on connait des Eglises « inclusives » qui ne font pas de ségrégation sur le genre. Des écoles « inclusives » qui accueillent des enfants de milieux différents (origine géographique, sociale). Mais il faut reconnaître que ce sont des exceptions. En 2017, Thierry Michel et Pascal Colson avaient réalisé Les enfants du Hasard consacré à l’intégration d’enfants issus de l’immigration turque.

Ici, c’est un autre pas que Matilda Ancora franchit avec l’intégration du handicap dans un projet pédagogique. La réalisatrice crée un récit en donnant la parole à des enfants (plus de quarante), des enseignants, parents, un directeur... et nous donne à voir ce qu’ils peuvent faire ensemble. L’on remarquera la qualité d’écoute de la réalisatrice qui laisse place à l’enfant pour accéder à la parole et dire avec ses mots ce qu’il ressent et qu’il vit. La plupart du temps cela se fait face caméra et l’on peut supposer que cela a pris le temps de l’apprivoisement pour que le côté technique s’efface devant l’humain. La présentation des enfants (à plusieurs moments du film) a pu se faire grâce à une dimension ludique, à savoir qu’ils sont invité à se présenter à l’aide d’un clap de tournage.

Le film mérite d’être connu et surtout vu malgré les contraintes sanitaires. En début d’année, Cinergie consacrait un article à ce moyen-métrage, lui ouvrant ainsi la « porte des possibles », je joue sur les mots ici ! Il faut espérer que ces portes ne s’ouvrent sur le mot « impossible ».

C’est d’autant plus important que le film avait suscité l’enthousiasme lors des deux projections qui ont eu lieu à Evere (Pascal Freson, échevin de l’action sociale, avait organisé une avant-première). La salle était pleine et à accueilli 180 personnes à chacune des projections.

Nous aurons l’occasion de recevoir la réalisatrice dans nos studios en septembre. Elle nous parlera de son film, de la façon dont elle a vécu les conséquences de la crise sanitaire sur son travail de réalisatrice (mais aussi humainement comme beaucoup d’entre-nous), sur ce qu’elle peut dire de ses projets.

Les photos qui illustrent cet article sont extraites du film avec l’autorisation de Matilda Ancora.

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